Que serait une communauté francophone sans une fête qui, à l’aurore de l’été, vient en célébrer les particularités culturelles? London ne fait pas exception quant à cet incontournable symbole de fierté et de ralliement car, à nouveau cette année, on s’y est amusé en famille en l’honneur du fait français en Amérique. Et qui pouvait être mieux placé que le Centre communautaire francophone de London (CCRL) pour rassembler ces gens d’horizons divers à l’occasion d’un même évènement?

La Franco-fête du 21 juin dernier s’est tenue à l’Aeolian Hall. Le CCRL avait misé sur une formule gagnante en offrant une programmation semblable à celle de l’année dernière qui avait connu un franc succès. Petite différence : si en 2013, le dédale de couloirs, de salles et d’escaliers qui caractérisent l’Aeolian Hall regorgeaient cette journée-là de la bonne humeur des jeunes et moins jeunes, cette fois,  la grande majorité des activités se sont tenues à l’extérieur. La magnifique température a certainement contribué à gonfler le nombre de participants, rassemblés dans la cour arrière du bâtiment. Il faut dire que la Franco-fête a également revêtu une dynamique résolument communautaire : plus qu’une célébration francophone, elle est maintenant une véritable fête de quartier. Plusieurs anglophones sont ainsi venus faire leur tour, curieux de connaître la raison justifiant la joie de vivre qui animait les lieux. Plus de 350 personnes ont participé à la fête.

Pour mettre en relief les multiples visages de la francophonie locale, trois histoires traditionnelles ont été racontées, la première d’origine martiniquaise, la seconde franco-ontarienne et la troisième burundaise. Quelques adolescents ont participé à un atelier d’improvisation alors que des enfants s’adonnaient à la fabrication de bracelets vert et blanc, les couleurs emblématiques des Franco-Ontariens. À l’extérieur, de la musique de tous les styles conférait une ambiance pleine d’énergie à un évènement qui en avait déjà beaucoup. Un peu à l’écart, des jeunes jouaient au soccer selon des règles connues d’eux seuls tandis que d’autres se faisaient maquiller, s’adonnaient à la peinture, etc. Un barbecue a rassemblé tout ce beau monde en fin d’après-midi : les incontournables hamburgers et hot dogs figuraient au menu ainsi que des crudités et de la salade.

À partir de 18 h, les participants ont été invités à se rendre dans la grande salle de l’Aeolian Hall, où les attendaient un gâteau et une prestation de « cheerleading » offerte par des élèves des écoles de langue française et d’immersion de London. La fête s’est terminée en soirée avec un spectacle du groupe Les St-Pierre, une formation familiale spécialisée dans le répertoire pop-rock. Face au grand succès de l’édition 2014 de la Franco-fête, Rita Giroux-Patience, directrice générale du CCRL, a remercié les nombreux bénévoles sans qui tout cela n’aurait pu être possible.

Autant sinon davantage que Noël et le Jour de l’An, la fin du mois de juin constitue une scission dans la vie quotidienne de la plupart des gens. Car à la fête du Canada succèdent les vacances puis cette période de flottement où, jusqu’aux derniers jours de l’été, plusieurs auront davantage la tête aux loisirs qu’au travail. La chose est d’autant plus vraie pour les organismes francophones, qui fonctionnent bien souvent au ralenti après la frénésie entourant la fête de la Saint-Jean-Baptiste et ses diverses variantes. Le CCRL ne fait pas exception et la Franco-fête vient clore une programmation 2013-2014 bien remplie.

Photo : La musique des St-Pierre a entraîné bien des gens sur la piste de danse.