Voilà 2017 et par conséquent le 150e anniversaire de la Confédération. Il y a fort à parier que bon nombre d’institutions muséales souligneront à leur façon cet évènement charnière et le Musée de London ne fait pas exception. On y trouve, jusqu’au 7 mai, une petite exposition explorant les symboles populaires et officiels associés au Canada.

Artéfacts et œuvres d’art de diverses époques synthétisent un imaginaire commun à l’ensemble de la population d’un océan à l’autre. Quelques informations résument l’origine et l’histoire de ce qui est exposé. Sans surprise, on trouve les symboles traditionnels qui figurent de mille façons sur nos drapeaux et armoiries, tels que la feuille d’érable, la fleur de lys, le castor, etc.

À l’autre bout du spectre, d’autres expressions de notre identité, plutôt éculées, relèvent définitivement de la sphère populaire, voire commerciale : le hockey, la poutine, l’« argent » Canadian Tire, etc.

Entre ces deux extrêmes, le musée accorde une grande place à des personnalités dont la vie et l’œuvre ont désormais valeur de symbole. Il s’agit probablement de ce qu’il y a de plus intéressant dans l’exposition et de ce qui est le plus révélateur de la société canadienne dans toutes ses nuances.

Les premiers ministres les plus connus et les plus contrastés, tels John A. MacDonald et Pierre Elliott Trudeau, y côtoient Terry Fox, Tommy Douglas, Louis Riel, Chris Hadfield et de nombreux autres artistes, athlètes, activistes, etc., qui se sont démarqués chacun à leur façon. Ces portraits biographiques correspondent à autant de facettes de la société canadienne.

L’exposition comprend également quelques œuvres d’art intéressantes. Le pianiste Glenn Gould est ainsi immortalisé sur une toile de l’artiste Robert Bozak. Trois paysages du célèbre Groupe des Sept figurent aussi bien en évidence sur un mur. Quelques pas plus loin, de nombreux visiteurs seront sans doute surpris de constater que Wayne Gretsky fut un sujet d’inspiration pour Andy Warhol.

Bien des choses seront dites et faites en cette année de célébration pour tenter de cerner les spécificités du Canada, sa culture et son identité. Avec cette exposition, le Musée de London offre une modeste contribution à ce débat et invite les visiteurs à prendre conscience de ce qui constitue l’âme de leur pays.